Performance à Casablanca

Suite à une résidence de création à l’Espace Darja de Casablanca du 29 février au 6 mars au Maroc, Meryem Jazouli, chorégraphe et directrice artistique d’Espace Darja, a choisi de présenter les toutes premières étapes de la création de la danse et du projet de coopération au cœur du centre-ville de Casablanca : la place des Nations Unies, juste en face de la Médina ville d’origine). Cet espace reflète la ville elle-même et est traversé chaque jour par des milliers de personnes venant et partant partout…

Cette performance publique a été possible grâce à un partenariat avec l’Institut français de Casablanca.


L’Espace Darja [Casablanca-Maroc], fondé par Meriem Jazouli, chorégraphe, est un lieu de résidence, d’expérimentation culturelle, inscrit dans le paysage artistique comme une plateforme d’échange, de rencontre et de présentation pour le développement de la danse contemporaine au Maroc. www.espacedarja.com

Résidence de création à Casablanca

Les 4 danseurs Ex Nihilo (Anne Le Batard, Jean Antoine Bigot, Corinne Pontana et Rolando Rocha) ont mené une résidence de création avec les 8 danseurs du projet SHAPERS du 29 février au 8 mars à l’Espace Darja de Casablanca au Maroc.

Quelques semaines après le rassemblement de l’ensemble de l’équipe à Marseille, les places et les rues de Casablanca ont offert de nouvelles atmosphères et espaces pour observer, réagir, danser et créer.

Meryem Jazouli, chorégraphe et directrice artistique d’Espace Darja, a choisi de présenter les toutes premières étapes de la création de la danse et du projet de coopération au cœur du centre-ville de Casablanca : la place des Nations Unies, juste en face de la Médina (ville d’origine). Cet espace reflète la ville elle-même et est traversé chaque jour par des milliers de personnes venant et partant partout…

“Comment poser un geste, son geste dans un espace comme celui-ci ? Comment lui donner suffisamment vie pour qu’il fasse écho à cette architecture, ce cadre et dans l’esprit du public?

Avec générosité, sobriété et beaucoup de disponibilité les danseurs apprenaient à porter, transmettre , questionner et même à faire réagir le public autour de cet objet chorégraphique qu’ils défendaient progressivement avec acharnement ”

-Meryem Jazouli, l’Espace Darja


Cette performance publique a été possible grâce à un partenariat avec l’Institut français de Casablanca.

L’Espace Darja [Casablanca-Maroc], fondé par Meryem Jazouli, chorégraphe, est un lieu de résidence, d’expérimentation culturelle, inscrit dans le paysage artistique comme une plateforme d’échange, de rencontre et de présentation pour le développement de la danse contemporaine au Maroc. www.espacedarja.com

Workshop et audition à Casablanca

Les premiers pas dans la rue

Les premiers actions du projet SHAPERS ont eu lieu à l’Espace Darja, à Casablanca, avec un atelier de danse pour un groupe de 15 danseurs du 26 septembre au 9 octobre 2016 à l’Espace Darja et dans l’espace public. Suite au workshop, deux danseurs marocains ont été sélectionnés lors d’une audition pour la création de la pièce chorégraphique SHAPERS.

Commençons à faire face à la rue … Comment le corps interagit-il avec l’espace public et les gens dans un environnement urbain?

“Cela fait 10 jours que je vois arriver chaque matin les 12 danseurs retenus pour suivre la première période de workshop du projet SHAPERS à Casablanca. 10 jours que je les regarde travailler et malgré une énergie malheureusement fluctuante pour beaucoup, l’envie de faire partie de cette expérience semble générale. Plus que jamais nous sommes convaincues que de tels projets sur la durée sont indispensables, en particulier dans nos pays où la formation fait souvent défaut et où il est difficile de faire comprendre à ces jeunes danseurs que la danse et leur choix d’être danseur demandent un engagement total (et encore plus pendant les heures de travail). Car lorsque la magie opère et que nous sommes témoins de ces moments de grâce dans les rues de Casablanca et que tous sans exception sont portés par cette énergie qui les rassemble, cette tension qui les anime nous ne pouvons que voir la part d’artiste qu’ils portent en eux, une part dont ils n’ont peut-être pas vraiment conscience mais qui une fois révélée leur permettra de ne plus jamais revenir en arrière… “

-Meryem Jazouli, Directrice de l’Espace Darja

Les deux danseurs sélectionnés pour le projet au Maroc :

Ayoub Kerkal
Mourad Kouala

 

 

 

 


L’Espace Darja [Casablanca-Maroc], fondé par Meryem Jazouli, chorégraphe, est un lieu de résidence, d’expérimentation culturelle, inscrit dans le paysage artistique comme une plateforme d’échange, de rencontre et de présentation pour le développement de la danse contemporaine au Maroc. www.espacedarja.com

 

Le choix du lieu à Casablanca

-par Meryem Jazouli, chorégraphe et directrice de l’Espace Darja

LA place des nations unies, casablanca

Tout d’abord il est utile de présenter sommairement cette place située au centre de Casablanca et qui, comme beaucoup de villes marocaines, se compose d’une ancienne médina et d’une ville nouvelle. Entre ces deux dernières, la Place des Nations Unies fait le lien, comme un pont entre le passé et le présent. Reconnaissable grâce à sa coupole surnommée « Kora Ardia », elle est le point de rencontre des grandes artères et est l’une des plus importantes places de Casablanca.

Cette place est donc le lieu de rdv, de passage, et de rassemblement de tous les casablancais sans exception (qu’ils soient à proximité ou en périphérie de la ville) .

Ce n’est pourtant pas seulement la situation emblématique de cette place qui a déterminé mon choix, mais aussi le vis à vis particulièrement symbolique entre la médina et la nouvelle ville. Cela a motivé mon envie qu’un geste chorégraphique soit posée entre elles , comme pour en prolonger le lien .

Danser avec l’architecture de la ville comme décor, m’a rapidement décidé à faire exister SHAPERS au Coeur de Casablanca, cela me semblait être aussi un beau défi que de permettre aux danseurs (même pour un temps assez court) d’appréhender une histoire et pour certains d’entre eux leur Histoire par un geste dansé.

Comment poser un geste, son geste, dans un espace comme celui-ci?

Comment lui donner suffisamment vie pour qu’il fasse écho à cette architecture, ce cadre et dans l’esprit du public?

Avec générosité, sobriété et beaucoup de disponibilité les danseurs apprenaient à porter, transmettre , questionner et même à faire réagir le public autour de cet objet chorégraphique qu’ils défendaient progressivement avec acharnement.

Il ne s’agissait pas de se mesurer à ce lieu mais plutôt d’essayer de faire corps avec, d’y plonger avec poésie, sensibilité et émotion. Les danseurs avaient l’humilité et l’ambition de lui conférer une autre dimension, celle que permet l’art quand il réunit toutes ces conditions là.

Le rapport de proximité qu’offre la place des nations unies (dans ce cas là entre la danse et un public), nous permettait de remplir un des objectifs majeurs du projet SHAPERS et qui n’est autre que celui de rendre accessible, commun (de par l’espace partagé) la danse, une danse, celle, portée par de jeunes interprètes.

Pour les danseurs de ce projet, la place des Nations Unies offrait également l’opportunité de rencontrer, de réaliser la diversité culturelle de cette ville (que pour la majorité ils découvraient). Ils apprenaient à observer, toucher et être touché par tous les espaces qu’ils ont occupés et ils apprenaient surtout à le faire avec curiosité, sensibilité et respect.

Tous ces ajustements , mouvements, leur permettaient de se poser des questions, des questions nécessaires quand on est un jeune artiste et qu’on aborde l’espace public par la pratique de la danse.

Comment échangeons-nous avec les autres mais aussi entre nous danseurs ?

Quelles traces pouvons-nous ou voulons-nous laisser dans les lieux que nous traversons?

Quelle différence cultivons-nous ou pas?

Et enfin comment un lieu symboliquement aussi fort participait à notre trajectoire, aussi bien personnelle que professionnelle?

Voilà, brièvement et peut-être de manière incomplète , les raisons qui m’ont poussé à choisir ce lieu, cette place, celle des Nations-Unies comme une“scène” possible pour les premiers pas de SHAPERS.


L’Espace Darja [Casablanca-Maroc], fondé par Meryem Jazouli, chorégraphe, est un lieu de résidence, d’expérimentation culturelle, inscrit dans le paysage artistique comme une plateforme d’échange, de rencontre et de présentation pour le développement de la danse contemporaine au Maroc. www.espacedarja.com