Première étape du projet à Marseille, et pour l’ensemble des partenaires l’occasion de rencontrer les danseurs sélectionnés et d’assister aux premières répétitions.
Le choix des lieux sera le principal sujet débattu dans cette rencontre. Les contraintes et les difficultés auxquelles doivent faire face chaque partenaire en fonction de leurs contextes sociaux et politiques respectifs.
La création in situ demande à prendre en compte la spécificité des lieux, de ses usages et de ses habitants. Il est important d’expliquer et faire comprendre aux autorités les nécessités de ce type de travail. Il ne s’agit pas de monter une scène dans la rue mais bien de travailler en immersion dans la ville dans la durée et en relation avec le contexte.
Se pose la question des demandes d’autorisation longues et nécessaires qui vont être estimées au regard de la sécurité, de la gestion du public, du balisage dans chaque pays de manière différente.
Se pose pour la prochaine étape au Maroc, la possibilité d’étendre les autorisations pour pouvoir travailler en amont. Comment et où répéter quand le choix de la place des Nations Unies, au cœur de la ville et de la vie de Casablanca, point de rencontre de tous les quartiers, de toutes les populations, rend difficile voire impossible un usage au delà du jour du spectacle.
Plus largement, la question des lieux est abordée à l’échelle du projet. Comment les villes Casablanca, Marseille, Séville, Sarajevo et Alexandrie peuvent se répondre, dialoguer entre elles à travers le choix des lieux ? Qu’est-ce qui fait sens entre ces 5 villes ? Qui fait sens pour les 5 partenaires.
Il s’agira de construire une forme de spectacle, adaptable à des lieux très différents afin de laisser le choix de lieux qui font sens et pas seulement un même lieu décliné dans chaque ville.
Conserver et affirmer la possibilité d’expérimenter tout au long du projet et d’être réactif à chaque étape.
La diversité des lieux fait la force du projet.
La question du lieu a du sens pendant la tournée dans l’aller/retour avec les opérateurs en maintenant une exigence dans la choix du lieu. Cela permet de constituer une sorte de collection des lieux.
Qu’est ce que ce lieu représente? pour le public ? les habitants ou usagers ? dans la mémoire collective ? symbolique dans la dynamique actuelle ? Comment prendre contact avec le public?
Crédit image : Ex Nihilo