T-Talk II à la Tanzmesse

SHAPERS: Remettre en question nos perceptions. Danse dans l’espace public dans la région euro-méditerranéenne – PARTIE II

 

Le projet SHAPERS a été présenté pour la deuxième fois à l’International Tanzmesse nrw, un  rassemblement biennal de professionnels de la danse contemporaine à Düsseldorf, en Allemagne.

Les organisations partenaires du projet européen SHAPERS ont partagé et discuté de l’expérience acquise au cours des deux dernières années : comment les villes et les espaces publics défient-ils la danse et le corps et comment les artistes négocient-ils la perception et le rôle de l’Euro-Méditerranée? Avec huit danseurs de France, du Maroc, d’Espagne et d’Egypte, ils ont partagé leurs expériences de formation, de création et de coopération à travers la région euro-méditerranéenne pour la danse contemporaine dans des espaces publics et des lieux insolites.

Avec :

Anne Le Batard et Jean Antoine Bigot (chorégraphes et co-directeurs artistique de Ex-Nihilo), Anne Rossignol (directrice de in8circle), Meryem Jazouli (chorégraphe et directrice artistique de Espace Darja), Emilie Petit (artiste et directrice artistique de Momkin espaces de possibles & Nassim el Raqs), Maria Gonzales (directrice artistique de Mes de Danza), Lucien Arino (directeur artistique du Centre Rézodanse Egypte), Jasmina Prolic (chorégraphe et directrice artistique de ZVRK)


Internationale tanzmesse nrw rassemble des artistes de plus de 50 pays d’Europe, des Amériques, d’Afrique et d’Asie, offrant ainsi une chance égale de présenter leur travail à un public professionnel. La Tanzmesse est un événement dédié à la danse contemporaine sans aucune orientation géographique spécifique.

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Performance à Sarajevo

Septembre 2017

Dans le cadre du festival ZVRK (Bosnie et Herzégovine), SHAPERS est parti en tournée et a joué dans:

  • Sarajevo le 27 septembre
  • Mostar le 25 septembre
  • Banja Luka le 30 septembre

Le festival a inclus une conférence le 28 septembre à partir d’un réseau professionnel pour discuter des meilleures pratiques dans l’espace public.


Zvrk [Sarajevo-Bosnie-Herzegovine], Association pour l’éducation et nouvelles initiatives en danse en Bosnie-Herzégovine – « Zvrk » est créée en 2009 après la première édition du Festival du même nom. Cette organisation est née d’une volonté commune des acteurs culturels et des artistes de Bosnie-Herzégovine de développer la culture chorégraphique ainsi que sa transmission et sa diffusion. https://zvrkart.com/

Performances à Mostar et Banja Luka

Septembre 2017

Dans le cadre du festival ZVRK (Bosnie et Herzégovine), SHAPERS est parti en tournée et a joué dans:

  • Sarajevo le 27 septembre
  • Mostar le 25 septembre
  • Banja Luka le 30 septembre

Le festival a inclus une conférence le 28 septembre à partir d’un réseau professionnel pour discuter des meilleures pratiques dans l’espace public.


Zvrk [Sarajevo-Bosnie-Herzegovine], Association pour l’éducation et nouvelles initiatives en danse en Bosnie-Herzégovine – « Zvrk » est créée en 2009 après la première édition du Festival du même nom. Cette organisation est née d’une volonté commune des acteurs culturels et des artistes de Bosnie-Herzégovine de développer la culture chorégraphique ainsi que sa transmission et sa diffusion. https://zvrkart.com/

Questions ?

Le corps individuel et collectif est-il impacté, imprégné du contexte, ou plutôt en dialogue et en réponse à celui-ci ?

Comment résonne une matière artistique circulant de ville en ville autour de la mer méditerranée ?

Comment transporte t-on cette matière en soi, avec soi, quand on est danseur et qu’il n’y a ni décor si supplément, quand on a pour tout et pour tout que son corps pour véhicule et habitacle ?

L’expérience corporelle est-elle transportable et cumulable ou singulière et unique ?

Est-il possible de la transporter d’un point à un autre, d’un contexte à un autre, pour la faire résonner, éclater, rebondir ? pour la transformer ?

Cette vaste question peut-elle être un champ de transmission ?

Masterclass avec Thierry Thieû Niang

Depuis le début du projet en 2016, les jeunes danseurs participant au projet SHAPERS ont eu l’occasion de rencontrer divers chorégraphes pour découvrir de nouvelles esthétiques et approfondir leur vocabulaire chorégraphique. Ouvertes aussi à tous les danseurs volontaires, professionnels et ou en cours de professionnalisation, ces masterclass ont également été l’occasion de rencontrer d’autres danseurs de la région.

Dans ce contexte, le chorégraphe Thierry Thieû Niang a été invité à donner la masterclasse Partager avec les autres, au-delà du fossé des générations, à la Cité des arts de la rue. Les danseurs SHAPERS ont participé aux côtés de danseurs amateurs âgés et d’autres danseurs professionnels.

 


Thierry Thieû Niang, danseur et chorégraphe, associe à ses créations des artistes de différentes disciplines ainsi que des enfants, des adolescents, des amateurs âgés, des prisonniers et des personnes autistes.

Durant la saison 17/18, il a travaillé dans le théâtre, l’opéra, la danse et le cinéma avec les artistes suivants: Marie Desplechin, Ariane Ascaride, Anne Alvaro, Éponine Momenceau, Dominique Blanc, Valérie Bruni Tedeschi, Linda Lê, Claire-Ingrid Cottanceau, Madeleine Louarn, Sara Llorca, Daniel Jeanneteau, Jean Bellorini, Philippe Lefait, Olivier Mellano, Jimmy Boury, Éric Caravaca, Sébastien Ly, Nicolas Daussy, François Gedigier et François Waledisch.

 

Réunion de l’IETM à Marrakech

Septembre 2017

Organisée en collaboration avec On Marche et Racines, cette réunion satellite de l’IETM a rassemblé à Marrakech une trentaine d’acteurs et professionnels de la danse du Maroc, du Sénégal, du Burkina Faso, du Nigeria, de Belgique, des Etats Unis, d’Italie et de France, pour esquisser « Nafass » une future académie pour les métiers de la danse, basée au Maroc, et pour s’interroger sur les futurs développements de l’éducation dans le secteur des arts vivants dans la région.

PDF du compte rendu de la réunion de l’IETM à Marrakech

 

Edito – Nassim el-Raqs #7

“Depuis 7 ans, Nassim el-raqs cherche les mots pour se décrire, au fur et à mesure qu’il s’invente. Chaque année, de longues heures durant, des discussions sans fin s’aventurent à concevoir le sous-titre le plus approprié, celui qui saura dire nos pratiques et nos ambitions du moment.

Défiant les contraintes, refusant les cases toutes faites, essayant de définir au plus juste toute l’indétermination, l’improvisation, l’invention quotidienne sur laquelle nous nous appuyions pour donner impulsion à cet « évènement » ? « oeuvre » ? « chose artistique » ? « objet social » ? qu’est Nassim, nous écrivons.

Or, il apparaît aujourd’hui que nous n’avons plus besoin de sous-titre : Nassim el-raqs est devenu. Festival, laboratoire en écriture, nouvel espace de possible pour les artistes et les publics, Nassim est avant-tout devenu une communauté.

Communauté de sens, communauté de partage, grande famille, rassemblement, Nassim se réactive chaque année, au printemps, pour tenter d’échanger des idées innovantes, de produire des gestes forts, de contribuer à l’avancement de cette grande société méditerranéenne en devenir que nous sommes. Une société pensée et prônée (aussi) à partir du Sud.

Si Alexandrie a su inventer un modèle de cosmopolitisme il y a quelques décennies, notre modeste projet pour la ville, cherche aujourd’hui à proposer de nouvelles formes de vivre ensemble, posant l’art, la culture, la création et l’échange comme voie (peut-être l’unique), de rapprochement humain, d’émancipation individuelle et collective.

Alors peu-importe les définitions. Spécifier l’art et son lexique n’est plus notre priorité première. Car il y a urgence. Il y a urgence à s’aimer, à se rapprocher, à créer ensemble une société plus heureuse pour demain.

De grands chorégraphes que nous aimons fortement, et complices du festival de près ou d’un peu plus loin depuis plusieurs années, ont décidé de s’inscrire dans des démarches de transmission fortes :

Olivier Dubois, pour l’ouverture, créera de la mémoire vivante dans l’adaptation de Après midi d’un Faune de Nijinsky; Mohamed Fouad, ensuite, présentera un travail émergent et précieux, résultat de la première année de formation de danse contemporaine à Alexandrie, incarnée dans le groupe Silsilah; la Compagnie Ex-Nihilo produira, pour le final, le fruit de longs mois de travail, dans le cadre de la formation longue à la danse en espaces publics méditerranéen SHAPERS.

D’autres artistes nous emmèneront vers des territoires d’expérience et de recherche nouveaux : des marches, des protocoles exploratoires, des campements, avec la compagnie Ici-Même, ou encore avec Ali el-Adawi, son tandem Pau Cata et leurs deux complices espagnoles de l’équipe Cercca.

Nous vous attendons pour cette 7ème édition où nous mettrons le partage, l’art, la manière, la création, le savoir-être, les savoir-faire au coeur de nos échanges et de nos manières d’habiter le monde.

Et tout cela, sans oublier. Pour continuer, pour honorer, encore et toujours, ceux et celles qui sont parti-e-s, ceux et celles que l’on a perdu-e-s.”

Emilie Petit, fondatrice de Nassim el-raqs


Momkin – espaces de possibles [Marseille-France] a pour but d’initier et d’accompagner des projets artistiques et culturels dans les villes et territoires du pourtour méditerranéen, à travers la mise en place d’activité de création, production et de diffusion d’œuvres artistique, la conception de projets de coopération culturelle et interculturelle, ainsi que le développement d’activités de transmission et de sensibilisation. Le festival Nassim el Raqs porté par Momkin, propose tous les ans depuis 2011 des initiatives artistiques en interaction avec la ville d’Alexandrie. www.momkin.co

Performance à Casablanca

Suite à une résidence de création à l’Espace Darja de Casablanca du 29 février au 6 mars au Maroc, Meryem Jazouli, chorégraphe et directrice artistique d’Espace Darja, a choisi de présenter les toutes premières étapes de la création de la danse et du projet de coopération au cœur du centre-ville de Casablanca : la place des Nations Unies, juste en face de la Médina ville d’origine). Cet espace reflète la ville elle-même et est traversé chaque jour par des milliers de personnes venant et partant partout…

Cette performance publique a été possible grâce à un partenariat avec l’Institut français de Casablanca.


L’Espace Darja [Casablanca-Maroc], fondé par Meriem Jazouli, chorégraphe, est un lieu de résidence, d’expérimentation culturelle, inscrit dans le paysage artistique comme une plateforme d’échange, de rencontre et de présentation pour le développement de la danse contemporaine au Maroc. www.espacedarja.com

Résidence de création à Casablanca

Les 4 danseurs Ex Nihilo (Anne Le Batard, Jean Antoine Bigot, Corinne Pontana et Rolando Rocha) ont mené une résidence de création avec les 8 danseurs du projet SHAPERS du 29 février au 8 mars à l’Espace Darja de Casablanca au Maroc.

Quelques semaines après le rassemblement de l’ensemble de l’équipe à Marseille, les places et les rues de Casablanca ont offert de nouvelles atmosphères et espaces pour observer, réagir, danser et créer.

Meryem Jazouli, chorégraphe et directrice artistique d’Espace Darja, a choisi de présenter les toutes premières étapes de la création de la danse et du projet de coopération au cœur du centre-ville de Casablanca : la place des Nations Unies, juste en face de la Médina (ville d’origine). Cet espace reflète la ville elle-même et est traversé chaque jour par des milliers de personnes venant et partant partout…

“Comment poser un geste, son geste dans un espace comme celui-ci ? Comment lui donner suffisamment vie pour qu’il fasse écho à cette architecture, ce cadre et dans l’esprit du public?

Avec générosité, sobriété et beaucoup de disponibilité les danseurs apprenaient à porter, transmettre , questionner et même à faire réagir le public autour de cet objet chorégraphique qu’ils défendaient progressivement avec acharnement ”

-Meryem Jazouli, l’Espace Darja


Cette performance publique a été possible grâce à un partenariat avec l’Institut français de Casablanca.

L’Espace Darja [Casablanca-Maroc], fondé par Meryem Jazouli, chorégraphe, est un lieu de résidence, d’expérimentation culturelle, inscrit dans le paysage artistique comme une plateforme d’échange, de rencontre et de présentation pour le développement de la danse contemporaine au Maroc. www.espacedarja.com

Une cartographie de références avec Alix de Morant

décembre 2017

Les danseurs SHAPERS et partnaires Ex Nihilo et Momkin – espaces de possibles ont participé à une présentation par Alix de Morant sur l’histoire des interventions artistiques dans l’espace public, suivi par un atelier de cartographie de références personnelles de danse.

Cette présentation et l’atelier ont eu lieu à la Cité des Arts de la Rue à Marseille. 


Alix de Morant est maître de conférences en études théâtrales et chorégraphiques à l’université Montpellier III. Elle est membre du laboratoire RIRRA21 (EA 4209) et de l’Association des chercheurs en danse. Enseignante associée au Master EXERCE adossé à l’université Paul Valéry et à ICI-CCN Centre Chorégraphique National de Languedoc Roussillon dirigé par Christian Rizzo, elle dirige également le Master DAPCE de direction artistique de projets culturels. Elle est l’auteure avec Sylvie Clidière d’Extérieur danse. Essai sur la danse dans l’espace public (Montpellier, L’Entretemps, 2009), et la principale éditrice d’In Situ In Cité (HorsLesMurs, 2013). Elle a également participé aux ouvrages collectifs La scène & les images (CNRS éditions 2001), Butô(s) (CNRS éditions 2002), Art et ville contemporaine. Rythmes et flux (Publications de l’université de Saint-Étienne, 2012) et La Rue comme espace chorégraphique (Presses universitaires de Rouen et du Havre, à paraître). Ses recherches portent sur  les esthétiques théâtrales et chorégraphiques contemporaines, la performance, sur l’histoire de la danse au 20e et 21e siècles, dans sa relation aux autres arts.

Une selection de ces publications :