Comment en tant que chorégraphe danseur, on s’inscrit dans un lieu?
“L’autour” prend une dimension importante, ou est-ce que le mouvement se construit, de quel appui provient-il? Sur les différentes tensions, les positions et échanges entre les corps, entre le corps et l’espace, entre le corps et le mouvement, entre le mouvement et l’espace.
La position est le point de vue personnel de chacun, qui vient s’entrecroiser avec d’autres dans un même lieu qui forme la situation.
Chaque trajectoire des différentes positions indique également la volonté et le mouvement qui se créer à s’entrecroiser avec d’autres.
Comment l’espace dans lequel se déroule cette situation est investi? Comment le corps se positionne, à travers l’espace, son mouvement et autrui?
Les danseurs se positionnent à la même échelle que “n’importe qui”, et se questionnent sur les habitants du dehors, et leurs manières et volonté d’investir l’espace public. L’idée des “petites scénographies” urbaine renforce l’importance de l’aspect temporaires des choses. Ces moments ( matériel, physique, ou social) se créent au présent, sans jamais se fixer, ou pour un temps plus ou moins long. Ces “petites scénographies” sont finalement des échanges; provenant d’une relation entre deux corps, un corps et un objet, un corps et un espace, ou fragment d’espace.
L’échange se dessine par une ligne qui en aller-retour rejoint deux points distincts, seulement ces deux points peuvent être de nature différentes, et un troisième point peut alors apparaître.
La relation à l’autre prend forme aussi à travers le groupe des danseurs, il est nécessaire pour les chorégraphes de ne pas se tromper sur l’appartenance de chacun, l’identité de chaque danseur est importante et créé aussi l’intervention. La notion d’espace commun questionne la compréhension de l’autonomie, la liberté d’amener la parole, sa propre vision, son propre regard, il est nécessaire de laisser place à tous, autant dans le groupe des danseurs que dans l’espace investi.