“La danse en extérieur n’est pas un genre en soi, mais un ensemble de stratégies et de préoccupations très actuelles qui obligent à se connecter au réalités du terrain pour fabriquer ces communautés temporaires qui s’agrègent autour d’un propos artistique.” Alix de Morant
Après s’intéréssé à la relation du geste à l’espace, nous allons réfléchir l’échange du geste à autrui. Afin de donner à voir du lieu. Béatrice bonhomme écrit dans son texte La poésie et le lieu
“Donner lieu au monde par le mouvement, la poétique de l’habiter.”
Cette notion de donner lieu au monde peut être traduite par “faire-lieu”. Comment les danseurs s’inscrivent, habite un espace, comment les danseurs font lieu? Par l’expression ” donner à voir du lieu par la danse” il s’agit d’offrir un nouveau regard non pas sur l’espace en général, mais sur un lieu, l’endroit ou il se passe quelque chose au moment même de la danse ou autres interventions. Enlever une vision globale de ce qui nous entoure, parler de sensibilité et de poésie du moment présent, de l’Ici et Maintenant.
Béatrice Bonhomme nous parle de lieu à la même échelle qu’une présence, un terme garantissant un contact réel, charnel avec le monde. “La dimension est votre rapport à la présence” nous dit-elle dans son ouvrage La Poésie et le lieu. Ceci voudrait dire que le lieu serait visible autrement selon la nature du mouvement effectué ou de la présence du danseur, de l’acteur?
Comment est-il possible de proposer un regard, ce rendre compte de l’espace qui entour le danseur par son corps et son corps en mouvement. La forme de son corps et de son mouvement construit petit à petit l’espace, comme des lignes en continue, qui se croisent: l’image de la ligne d’un immeuble qui se dessine par la présence d’un corps qui vient entrechoquer sa propre ligne à cette autre.
Proposer de voir ces lignes.
Proposer de regarder ces lieux par la poésie même du geste.