Performance à Budapest

Rákóczi tér, Budapest, Hongrie

Dans le cadre du festival PLACCC de 2018, SHAPERS a été présenté devant le marché couvert de Rákóczi tér le 3 septembre 2018.

La belle et puissante performance de 8 danseurs de pays arabes et européens représente l’ouverture sur d’autres peuples et je voulais apporter cette ouverture et cette acceptation à l’atmosphère toxique créée par la propagande gouvernementale en Hongrie … La place Rákóczi est située à la frontière d’un quartier plus pauvre et ambivalent de Budapest, mais il a fait l’objet d’un développement et d’une gentrification au cours des dernières années.

-Fanni Nánay, Directrice du PLACCC Festival

 

Pour un article sur la performance par Zsuzsanna Komjathy, cliquer ici.

La performance a été suivi par une discussion animé par le commissaire Gábor Pinter, du Parallel Art Foundation avec : Anne Le Batard, chorégraphe et co-directrice de Ex Nihilo, Elvi Balboa & Ahmed Shamel, danseurs participants au projet SHAPERS, Martin BOROSS de la Stereo Akt company, et Réka SZABÓ de la compagnie The Symptoms.

 


En 2018 le festival PLACCC a continué son travail des 10 dernières années en accueillant des événements artistiques in situ dans des espaces publics et des lieux uniques. Les mots clés du festival cette année étaient le corps et la technologie ; le programme consistait principalement en des productions de danse et des projets basés sur les nouvelles technologies.


SHPAERS, une pièce pour 8 danseurs, 45 minutes

Conception : Anne Le Batard et Jean-Antoine Bigot, avec la complicité de Rolando Rocha et Corinne Pontana – la cie Ex Nihilo

Danseurs : Lucia Bocanegra, Mourad Koula, Natacha Kierbel, Shady Abdelahman, Elvira Balboa, Ayoub Kerkal, Aurore Allo, Ahmed Shamel et Emma Riba.

Musique : Pascal Ferrari et Jean-Antoine Bigot

T-Talk II à la Tanzmesse

SHAPERS: Remettre en question nos perceptions. Danse dans l’espace public dans la région euro-méditerranéenne – PARTIE II

 

Le projet SHAPERS a été présenté pour la deuxième fois à l’International Tanzmesse nrw, un  rassemblement biennal de professionnels de la danse contemporaine à Düsseldorf, en Allemagne.

Les organisations partenaires du projet européen SHAPERS ont partagé et discuté de l’expérience acquise au cours des deux dernières années : comment les villes et les espaces publics défient-ils la danse et le corps et comment les artistes négocient-ils la perception et le rôle de l’Euro-Méditerranée? Avec huit danseurs de France, du Maroc, d’Espagne et d’Egypte, ils ont partagé leurs expériences de formation, de création et de coopération à travers la région euro-méditerranéenne pour la danse contemporaine dans des espaces publics et des lieux insolites.

Avec :

Anne Le Batard et Jean Antoine Bigot (chorégraphes et co-directeurs artistique de Ex-Nihilo), Anne Rossignol (directrice de in8circle), Meryem Jazouli (chorégraphe et directrice artistique de Espace Darja), Emilie Petit (artiste et directrice artistique de Momkin espaces de possibles & Nassim el Raqs), Maria Gonzales (directrice artistique de Mes de Danza), Lucien Arino (directeur artistique du Centre Rézodanse Egypte), Jasmina Prolic (chorégraphe et directrice artistique de ZVRK)


Internationale tanzmesse nrw rassemble des artistes de plus de 50 pays d’Europe, des Amériques, d’Afrique et d’Asie, offrant ainsi une chance égale de présenter leur travail à un public professionnel. La Tanzmesse est un événement dédié à la danse contemporaine sans aucune orientation géographique spécifique.

Plus sur la tanzmesse internationale

Performance à Tarragone

Tarragone, Espagne

Le 14 juillet, la performance SHAPERS a été présenté sur la Plaça Corsini, à Tarragone dans le cadre du programme culturel des JOCS MEDITERRANIS_- TARRAGONA 2018 et porté par Produccion Trans-Forma et sa directrice artistique Maria Gonzales.

SHAPERS – une performance en adaptation, réinvention, interrogée, sans cesse renouvelée. Questions pour la danse, les villes, les espaces, mais surtout pour les autres, le groupe, la communauté.

 


Pièce pour 8 danseurs

45 minutes

Conception : Anne Le Batard et Jean-Antoine Bigot, avec la complicité de Rolando Rocha et Corinne Pontana – la cie Ex Nihilo

Danseurs : Lucia Bocanegra, Mourad Koula, Natacha Kierbel, Shady Abdelahman, Elvira Balboa, Ayoub Kerkal, Aurore Allo, Ahmed Shamel et Emma Riba.

Musique : Pascal Ferrari et Jean-Antoine Bigot


Mes de Danza [Séville-Espagne] Depuis sa première édition en 1994, l’objectif principal du festival Mes de Danza est d’explorer l’art chorégraphique dans ses tendances les plus diverses et les rapprocher d’un public (initié ou non). Au-delà de la programmation de spectacles, il est également un outil structurant pour la danse contemporaine en Andalousie et en Espagne. www.mesdedanza.es 

Conférence au Festival de Marseille II

au Théâtre des Bernardines

Dans le cadre du programme « LE FESTIVAL DES IDÉES, FAIRE VILLE ENSEMBLE #2 » du Festival de Marseille : co-création de la ville entre artistes, habitants, espaces et institutions

Réflexions et mise en débat

Pour cette journée nous reformulons la question plus générale du « faire ville ensemble » : quel est la position des arts (des politiques culturelles, des institutions et programmations et des artistes) dans une société urbaine polycentrique, multi-échelles et multi-identitaire ? Et dans ce cadre : quels sont les coproductions (partenariats, méthodes, thématiques, etc) nécessaires à cet effet ?



Avec La Biennale des Écritures du Réel et les résidents artistiques du Vooruit (Gand). Réflexion et débat avec Eric Corijn (Université Libre de Bruxelles), Fanny Robles (Enseignante-chercheuse au LERMA, Aix-Marseille Université) et des chercheurs du territoire.

Exposition par Elsa Menad

Suivant son travail au sein du projet SHAPERS en tant que volontaire avec Momkin – espaces de possibles en Alexandrie, Egypte, Elsa Menad a crée des oeuvres qui nous montres des aperçus des danseurs dans la ville.


Elsa Menad, artiste en Arts Visuels, est étudiante en master à l’Ecole Nationale Supérieure d’Art de Bourges. Elle a suivi le projet SHAPERS de Marseille à Alexandrie lors du festival Nassim El Raqs. Plusieurs images ont été réalisées, vidéos, photographies, dessins, illustrations, vidéos d’animations… 

Momkin – espaces de possibles [Marseille-France] a pour but d’initier et d’accompagner des projets artistiques et culturels dans les villes et territoires du pourtour méditerranéen, à travers la mise en place d’activité de création, production et de diffusion d’œuvres artistique, la conception de projets de coopération culturelle et interculturelle, ainsi que le développement d’activités de transmission et de sensibilisation. Le festival Nassim el Raqs porté par Momkin, propose tous les ans depuis 2011 des initiatives artistiques en interaction avec la ville d’Alexandrie. www.momkin.co

Conférence au Festival de Marseille I

au Théâtre des Bernardines

Dans le cadre du programme « LE FESTIVAL DES IDÉES, FAIRE VILLE ENSEMBLE #2 » du Festival de Marseille : Art, espace public, Méditerranée

Réflexions et mise en débat


Ici le point de départ est « l’espace public » : un espace en théorie partagé et ouvert qui s’avère, en réalité communautarisé – c’est à dire caractérisé par le contexte, par des pratiques sociales particulières et par des populations précises. Quelle est alors la fonction donnée à l’art dans ces espaces ? S’il s’agit de faire parler ces endroits, ces quartiers, à qui appartient le récit ?

Pourrait on dire que l’art dans l’espace public apporte un récit contextuel qui doit faire sens pour ceux qui pratiquent ces espaces ?

Cet art exprime-t-il le particulier et la différence ou bien participe-t-il à la « citoyenneté » ?

Ces questions résonnent nécessairement différemment lorsqu’on les regarde d’Alexandrie, de Sarajevo, de Tunis ou de Marseille.


Avec Julien Marchaissau (Rara Woulib), Guy-André Lagesse (Les Pas Perdus), Julie De Muer (Hôtel du Nord), Selma Ouissi (L’Art Rue / Dream City), Anne Le Batard (Ex Nihilo), Emilie Petit (Momkin espaces de possibles). Réflexion et débat avec Eric Corijn (Université Libre de Bruxelles), et la philosophe Joëlle Zask en présence des co-organisateurs euro-méditerranéens du projet SHAPERS.

Performance à Sarajevo

Septembre 2017

Dans le cadre du festival ZVRK (Bosnie et Herzégovine), SHAPERS est parti en tournée et a joué dans:

  • Sarajevo le 27 septembre
  • Mostar le 25 septembre
  • Banja Luka le 30 septembre

Le festival a inclus une conférence le 28 septembre à partir d’un réseau professionnel pour discuter des meilleures pratiques dans l’espace public.


Zvrk [Sarajevo-Bosnie-Herzegovine], Association pour l’éducation et nouvelles initiatives en danse en Bosnie-Herzégovine – « Zvrk » est créée en 2009 après la première édition du Festival du même nom. Cette organisation est née d’une volonté commune des acteurs culturels et des artistes de Bosnie-Herzégovine de développer la culture chorégraphique ainsi que sa transmission et sa diffusion. https://zvrkart.com/

Performances à Mostar et Banja Luka

Septembre 2017

Dans le cadre du festival ZVRK (Bosnie et Herzégovine), SHAPERS est parti en tournée et a joué dans:

  • Sarajevo le 27 septembre
  • Mostar le 25 septembre
  • Banja Luka le 30 septembre

Le festival a inclus une conférence le 28 septembre à partir d’un réseau professionnel pour discuter des meilleures pratiques dans l’espace public.


Zvrk [Sarajevo-Bosnie-Herzegovine], Association pour l’éducation et nouvelles initiatives en danse en Bosnie-Herzégovine – « Zvrk » est créée en 2009 après la première édition du Festival du même nom. Cette organisation est née d’une volonté commune des acteurs culturels et des artistes de Bosnie-Herzégovine de développer la culture chorégraphique ainsi que sa transmission et sa diffusion. https://zvrkart.com/

“Etat des lieux de la danse en Egypte”

-par Lucien Ammar-Arino, du Centre Rézodanse-Egypte

La danse en Egypte dispose d’une situation à la fois privilégiée et compliquée. La société égyptienne a un rapport ambivalent vis-à-vis de la danse, selon qu’il s’agisse de danse folklorique, ‘orientale’ ou ‘balady’, de ballet classique ou de danse contemporaine. La société dans son ensemble est familière de la danse folklorique, et généralement fière de cet héritage, alors que la danse ‘balady’ souffre d’une image plutôt négative, en raison de son lien avec des pratiques de la nuit, du cabaret, qui mettent en doute, pour une partie de la population, sa respectabilité. Il n’en demeure que cet héritage, même s’il est aujourd’hui controversé, reste très présent dans l’imaginaire collectif.

La danse occidentale, ou ballet classique, dispose quant à elle d’une place particulière. Introduite dans les années 1960 par le pouvoir politique, elle a un temps représenté l’art officiel, au même titre que la danse folklorique. L’Opéra du Caire dispose
jusqu’à aujourd’hui d’une compagnie permanente de ballet, à laquelle une école est rattachée. La présence de la danse contemporaine est beaucoup plus récente, et remonte au milieu des années 1990. Elle a été introduite au travers d’événements organisés par les centres culturels étrangers présents au Caire et à Alexandrie, parmi lesquels l’Institut Français, l’Institut Goethe, le British Council, et aussi au travers de l’Université Américaine du Caire. L’Opéra du Caire dispose également d’une compagnie permanente de danse ‘moderne’, qui propose des pièces à l’esthétique à cheval entre la modern dance américaine et le jazz.

Depuis la fin des années 1990, une nouvelle scène indépendante d’artistes chorégraphiques a commencé à émerger, à la suite d’ateliers proposés par les centres culturels, qui ont confronté des artistes égyptiens, notamment issus du théâtre, à des esthétiques encore méconnues localement. Aujourd’hui, la scène de danse contemporaine est principalement issue de la formation proposée par le Cairo Contemporary Dance Center, dirigé par Karima Mansour depuis 2012.

Deux événements artistiques annuels, le festival D-CAF au Caire depuis 2012 et le Festival Nassim el Raqs à Alexandrie depuis 2011, offrent également à cette nouvelle scène émergente des espaces de diffusion de leurs créations.

Créer dans l’espace public en Egypte

Il serait difficile de donner une définition générale de la situation de l’espace public en Egypte. Je ne peux faire référence qu’à mon expérience en tant que co-directeur du festival Nassim el Raqs entre 2011 et 2015, et m’appuyer sur des observations personnelles que j’ai pu faire au cours des onze années que j’ai passées dans ce pays, de 2005 à 2016.

J’ai pu constater, au moins dans la ville d’Alexandrie, que l’espace public est saturé, et demande une négociation permanente de la part des artistes et opérateurs culturels accompagnant les projets.

Régulièrement utilisé pour des événements familiaux, mariages, funérailles, ainsi que pour des occasions telles que des ouvertures de magasins, ou de manière spontanée par des commerçants, cafetiers, l’espace public devient une extension d’un espace privé dont la délimitation est parfois ténue.

En revanche, l’utilisation de l’espace public pour des créations artistiques revêt une dimension jugée plus politique, ce qui peut facilement crisper les services en charge du domaine public. La question souvent posée est ‘pourquoi ?’, et il a pu être difficile, par moments, de justifier le caractère artistique des oeuvres présentées face à des autorités préoccupées par la nature politique d’un acte artistique sur le domaine public.

L’accès à l’espace public est compliqué par des procédures de demandes d’autorisation longues et incertaines, impliquant différents niveaux des pouvoirs publics et des services de sécurité. Un long travail de médiation et de pédagogie est nécessaire vis-à-vis des autorités. Ce travail de longue haleine a toutefois porté ses fruits dans le cas de Nassim el Raqs, parvenu en quelques années à installer une relation de confiance avec les autorités, basée sur la qualité des propositions artistiques, la cohérence et la longévité du projet. Les motivations de l’artiste égyptien qui crée dans l’espace public en Egypte, du moins au vu des artistes que nous avons pu accompagner, sont multiples :

l’espace public est considéré à la fois comme une alternative au manque de lieux de diffusion (de tels lieux manquent en effet en Egypte), comme un espace de rencontre entre des publics éloignés de l’offre culturelle et des oeuvres chorégraphiques qui sont encore peu diffusées, mais aussi comme un lieu de revendication, notamment dans le climat actuel de défiance vis-à-vis des autorités, qui restreignent de plus en plus les moyens et les espaces d’expression.

Les incursions artistiques dans l’espace public ne datent pas de la révolution, le processus était déjà entamé avant 2011, mais cette dernière a amplifié ce besoin, cette nécessité de se réapproprier l’espace public, même si tout récemment nous assistons à un phénomène inverse de repli, pour des raisons liées aux contraintes sécuritaires grandissantes.

-Lucien Ammar-Arino


Le Centre Rézodanse [Alexandrie-Egypte] est à la fois un espace de travail et un lieu où de nombreux projets culturels sont mis en œuvre et organisés. Fondé en 2008, sa démarche mêle des actions de formation, de sensibilisation des publics, et de diffusion. Convaincu du rôle de la danse dans l’éducation, il œuvre pour son développement et sa mise en valeur en Egypte, pour l’affirmation de la diversité culturelle de la société égyptienne, et le renforcement du lien social. www.rezodanseegypte.com